Mains moites, jambes qui tremblent, cœur qui bat la chamade, papillons dans le ventre… Aucun doute, il y a de l’amour dans l’air ! Mais d’où nous viennent tous ces symptômes ? On vous explique tout.
Le cerveau : premier organe à réagir
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le cœur qui dicte notre conduite lorsqu’on tombe amoureux. En effet, le rôle principal du processus amoureux revient en réalité à 12 parties de notre cerveau, qui est le premier organe impliqué.
Ces zones sont chargées de la production d’hormones décisives, telles que l’ocytocine (l’hormone des relations sociales), la dopamine (l’hormone de la motivation et du désir), ou encore l’endorphine (l’hormone du bonheur).
Ces hormones participent au renforcement des liens avec le partenaire potentiel et accentuent la sensation de manque et d’addiction, tout comme celles qui sont sécrétées lors de la prise de drogue et d’alcool.
L’hypothalamus est une des régions les plus stimulées pendant le processus amoureux. Cette petite zone, de la taille d’une noisette, se charge notamment de réguler la faim, la soif et le sommeil. Mais c’est également elle qui donne l’ordre aux glandes surrénales de fabriquer l’adrénaline, responsable de l’accélération des battements du cœur.
Comment les hormones influent sur notre comportement
La sécrétion de toutes ces hormones chamboule notre comportement amoureux et notre perception des choses.
Tout d’abord, nous sommes envahis par une sensation d’euphorie, provoquée par la sécrétion d’endorphine. C’est une forme de morphine produite directement par le corps, qui nous donne l’impression de planer. Puis c’est au tour de la dopamine de venir s’en mêler. L’excitation et l’euphorie viennent alors nous submerger. La sérotonine, hormone chargée de la modération et de la régularisation de nos émotions et de notre sommeil, est alors comme mise en pause par notre cerveau, pour amplifier les autres sensations.
Durant tout ce processus, certaines zones de notre cerveau sont, quant à elles, totalement désactivées. C’est notamment le cas du cortex préfrontal, responsable de la prise de décision rationnelle, mais aussi de l’amygdale cérébrale, zone responsable de la peur et de la reconnaissance du danger.
Conséquences : on ne prend absolument pas en compte les défauts de la personne dont on est amoureux. Pire encore, on en vient à l’idéaliser. « L’amour rend aveugle » dit-on ? Eh bien, ce n’est pas totalement faux.
Les réactions physiques
Notre cerveau n’est pas le seul à réagir lorsque l’amour plane dans l’air. Notre corps nous envoie également quelques signaux :
- Des papillons dans le ventre : cette perception, qui se manifeste au niveau de l’estomac, est en réalité due au stress. Notre cerveau, lorsqu’il est en présence de l’être aimé, envoie une dose d’adrénaline pour répondre au stress. Cette dose provoque un effet de picotement au niveau du ventre, qu’on appelle communément « papillons dans le ventre » ;
- Notre rythme cardiaque accélère : cette accélération est une autre conséquence de la sécrétion d’adrénaline. Lorsqu’elle est libérée, elle transite via la circulation sanguine jusqu’au cœur. C’est d’ailleurs cette accélération du rythme cardiaque qui provoque d’autres symptômes tels que les jambes qui flageolent ou les mains qui deviennent moites ;
- Nos pupilles se dilatent : ce symptôme est sans aucun doute le symptôme le moins visible, mais néanmoins le plus fiable. En effet, d’après plusieurs chercheurs réputés, la dilatation des pupilles, pouvant aller jusqu’à 45 % en présence de l’être aimé, est un signe qui ne trompe pas ;
- Nos joues rougissent : à l’instar des mains moites et des jambes tremblotantes, avoir les joues qui rougissent est une des conséquences de la présence de l’adrénaline, qui cause la dilatation des vaisseaux sanguins et donne à nos joues une jolie petite teinte rouge.
Tomber amoureux d’une personne est donc un processus bien plus complexe qu’on l’imagine et, contrairement aux idées reçues, notre cœur n’y tient qu’un rôle secondaire.